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pattyvend, Posté le vendredi 07 octobre 2016 15:19
Schumann
Marcel Proust
Du vieux jardin dont l’amitié t’a bien reçu,
Entends garçons et nids qui sifflent dans les haies,
Amoureux las de tant d’étapes et de plaies,
Schumann, soldat songeur que la guerre a déçu.
La brise heureuse imprègne, où passent des colombes,
De l’odeur du jasmin l’ombre du grand noyer,
L’enfant lit l’avenir aux flammes du foyer,
Le nuage ou le vent parle à ton c½ur des tombes.
Jadis tes pleurs coulaient aux cris du carnaval
Ou mêlaient leur douceur à l’amère victoire
Dont l’élan fou frémit encor dans ta mémoire;
Tu peux pleurer sans fin: Elle est à ton rival.
Vers Cologne le Rhin roule ses eaux sacrées.
Ah! que gaiement les jours de fête sur ses bords
Vous chantiez! – Mais brisé de chagrin, tu t’endors…
Il pleut des pleurs dans des ténèbres éclairées.
Rêve où la morte vit, où l’ingrate a ta foi,
Tes espoirs sont en fleurs et son crime est en poudre…
Puis éclair déchirant du réveil, où la foudre
Te frappe de nouveau pour la première fois.
Coule, embaume, défile aux tambours ou sois belle!
Schumann, ô confident des âmes et des fleurs,
Entre tes quais joyeux fleuve saint des douleurs,
Jardin pensif, affectueux, frais et fidéle,
Où se baisent les lys, la lune et l’hirondelle,
Armée en marche, enfant qui rêve, femme en pleurs!
acteursactrices, Posté le vendredi 07 octobre 2016 15:13
Schumann
Marcel Proust
Du vieux jardin dont l’amitié t’a bien reçu,
Entends garçons et nids qui sifflent dans les haies,
Amoureux las de tant d’étapes et de plaies,
Schumann, soldat songeur que la guerre a déçu.
La brise heureuse imprègne, où passent des colombes,
De l’odeur du jasmin l’ombre du grand noyer,
L’enfant lit l’avenir aux flammes du foyer,
Le nuage ou le vent parle à ton c½ur des tombes.
Jadis tes pleurs coulaient aux cris du carnaval
Ou mêlaient leur douceur à l’amère victoire
Dont l’élan fou frémit encor dans ta mémoire;
Tu peux pleurer sans fin: Elle est à ton rival.
Vers Cologne le Rhin roule ses eaux sacrées.
Ah! que gaiement les jours de fête sur ses bords
Vous chantiez! – Mais brisé de chagrin, tu t’endors…
Il pleut des pleurs dans des ténèbres éclairées.
Rêve où la morte vit, où l’ingrate a ta foi,
Tes espoirs sont en fleurs et son crime est en poudre…
Puis éclair déchirant du réveil, où la foudre
Te frappe de nouveau pour la première fois.
Coule, embaume, défile aux tambours ou sois belle!
Schumann, ô confident des âmes et des fleurs,
Entre tes quais joyeux fleuve saint des douleurs,
Jardin pensif, affectueux, frais et fidéle,
Où se baisent les lys, la lune et l’hirondelle,
Armée en marche, enfant qui rêve, femme en pleurs!
gigidu8080, Posté le lundi 03 octobre 2016 18:25
ஐ......ﻬღ♥ღ......ﻬஐ♥ ...........♥ஐ..ﻬღ♥
ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)
::::::::::::::::::::::Bonsoir :;):::::::::::::::::::::::
::::::::::il est temps pour moi :::::::::::
:::::de passer pour te souhaité:::
:: une bonne soirée::
::: suivie d' une douce nuit étoilée:::
:::::::::::gros bisous ::::::::::::::::::::
ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l)⋱ಌ⋰(l):::ton amie gisèle::::
charme-sensuelle, Posté le lundi 03 octobre 2016 15:55
♥☼♥(l)♥☼♥♥bonsoir mon ami(£) ♥☼♥(l)♥☼♥
♥☼Aujourdhui on £st...... mardi
♥☼♥♥☼♥...C£ soir
J' arriv£ dans ton b£l univ£rs
Pour t'offrir une delicieuse infusion
..............un peu sucrè
D£ la joi£ £t d£ la bonn£ hum£ur
♥☼Afin qu£ ta soirèe Soit agr£abl£
♥☼♥♥☼♥.....Tr£s bonn£ nuit a toi
♥☼♥♥☼♥(l) Bon et doux reves (l)♥☼♥♥☼♥
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$$$$$♥☼♥(l)GROS KISS(l) POUR TOI DE TON AMIE
pattyvend, Posté le lundi 03 octobre 2016 13:35
Anton Van Dyck
Marcel Proust
Douce fierté des coeurs, grâce noble des choses,
Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois ;
Beau langage élevé du maintien et des poses
Héréditaire orgueil des femmes et des rois !
Tu triomphes, Van Dyck, prince des gestes calmes,
Dans tous les êtres beaux qui vont bientôt mourir,
Dans toute belle main qui sait encor s’ouvrir…
Sans s’en douter, qu’importe, elle te tend les palmes !
Halte de cavaliers sous les pins, près des flots
Calmes comme eux, comme eux bien proches des sanglots ;
Enfants royaux déjà magnifiques et graves,
Vêtements résignés, chapeaux à plumes braves,
Et bijoux en qui pleure, onde à travers les flammes,
L’amertume des pleurs dont sont pleines les âmes,
Trop hautaines pour les laisser monter aux yeux ;
Et toi par-dessus tous, promeneur précieux
En chemise bleu pâle, une main à la hanche,
Dans l’autre un fruit feuillu détaché de la branche,
Je rêve sans comprendre à ton geste et tes yeux :
Debout mais reposé dans cet obscur asile
Duc de Richmond, ô jeune sage ! – ou charmant fou ? –
Je te reviens toujours… -. Un saphir à ton cou
A des feux aussi doux que ton regard tranquille.
acteursactrices, Posté le lundi 03 octobre 2016 13:22
Anton Van Dyck
Marcel Proust
Douce fierté des coeurs, grâce noble des choses,
Qui brillent dans les yeux, les velours et les bois ;
Beau langage élevé du maintien et des poses
Héréditaire orgueil des femmes et des rois !
Tu triomphes, Van Dyck, prince des gestes calmes,
Dans tous les êtres beaux qui vont bientôt mourir,
Dans toute belle main qui sait encor s’ouvrir…
Sans s’en douter, qu’importe, elle te tend les palmes !
Halte de cavaliers sous les pins, près des flots
Calmes comme eux, comme eux bien proches des sanglots ;
Enfants royaux déjà magnifiques et graves,
Vêtements résignés, chapeaux à plumes braves,
Et bijoux en qui pleure, onde à travers les flammes,
L’amertume des pleurs dont sont pleines les âmes,
Trop hautaines pour les laisser monter aux yeux ;
Et toi par-dessus tous, promeneur précieux
En chemise bleu pâle, une main à la hanche,
Dans l’autre un fruit feuillu détaché de la branche,
Je rêve sans comprendre à ton geste et tes yeux :
Debout mais reposé dans cet obscur asile
Duc de Richmond, ô jeune sage ! – ou charmant fou ? –
Je te reviens toujours… -. Un saphir à ton cou
A des feux aussi doux que ton regard tranquille.
les-series-et-les-films, Posté le samedi 01 octobre 2016 17:54
♥● Bonsoir...
♥● Il y a trois belles choses dans ce monde
♥● La 1 ère c'est la vie ,
♥● La 2 ème c'est l'amitié
♥● La 3 ème c'est la personne
♥● Qui est en train de lire ce commentaire
♥● Je te souhaite une bonne soirée
♥● bisous ton ami
pattyvend, Posté le vendredi 30 septembre 2016 17:04
Rêve d’une femme
Marceline Desbordes-Valmore
Veux-tu recommencer la vie ?
Femme, dont le front va pâlir,
Veux-tu l’enfance, encor suivie
D’anges enfants pour l’embellir ?
Veux-tu les baisers de ta mère
Echauffant tes jours au berceau ?
– « Quoi ? mon doux Eden éphémère ?
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Sous la paternelle puissance
Veux-tu reprendre un calme essor ?
Et dans des parfums d’innocence
Laisser épanouir ton sort ?
Veux-tu remonter le bel âge,
L’aile au vent comme un jeune oiseau ?
– « Pourvu qu’il dure davantage,
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Veux-tu rapprendre l’ignorance
Dans un livre à peine entr’ouvert :
Veux-tu ta plus vierge espérance,
Oublieuse aussi de l’hiver :
Tes frais chemins et tes colombes,
Les veux-tu jeunes comme toi ?
– « Si mes chemins n’ont plus de tombes,
Oh ! oui, mon Dieu ! rendez-les moi ! »
Reprends-donc de ta destinée,
L’encens, la musique, les fleurs ?
Et reviens, d’année en année,
Au temps qui change tout en pleurs ;
Va retrouver l’amour, le même !
Lampe orageuse, allume-toi !
« – Retourner au monde où l’on aime…
O mon Sauveur ! éteignez-moi ! »
acteursactrices, Posté le vendredi 30 septembre 2016 16:49
Rêve d’une femme
Marceline Desbordes-Valmore
Veux-tu recommencer la vie ?
Femme, dont le front va pâlir,
Veux-tu l’enfance, encor suivie
D’anges enfants pour l’embellir ?
Veux-tu les baisers de ta mère
Echauffant tes jours au berceau ?
– « Quoi ? mon doux Eden éphémère ?
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Sous la paternelle puissance
Veux-tu reprendre un calme essor ?
Et dans des parfums d’innocence
Laisser épanouir ton sort ?
Veux-tu remonter le bel âge,
L’aile au vent comme un jeune oiseau ?
– « Pourvu qu’il dure davantage,
Oh ! oui, mon Dieu ! c’était si beau ! »
Veux-tu rapprendre l’ignorance
Dans un livre à peine entr’ouvert :
Veux-tu ta plus vierge espérance,
Oublieuse aussi de l’hiver :
Tes frais chemins et tes colombes,
Les veux-tu jeunes comme toi ?
– « Si mes chemins n’ont plus de tombes,
Oh ! oui, mon Dieu ! rendez-les moi ! »
Reprends-donc de ta destinée,
L’encens, la musique, les fleurs ?
Et reviens, d’année en année,
Au temps qui change tout en pleurs ;
Va retrouver l’amour, le même !
Lampe orageuse, allume-toi !
« – Retourner au monde où l’on aime…
O mon Sauveur ! éteignez-moi ! »
pattyvend, Posté le jeudi 29 septembre 2016 15:08
Ma chambre
Marceline Desbordes-Valmore
Ma demeure est haute,
Donnant sur les cieux ;
La lune en est l’hôte,
Pâle et sérieux :
En bas que l’on sonne,
Qu’importe aujourd’hui
Ce n’est plus personne,
Quand ce n’est plus lui !
Aux autres cachée,
Je brode mes fleurs ;
Sans être fâchée,
Mon âme est en pleurs ;
Le ciel bleu sans voiles ,
Je le vois d’ici ;
Je vois les étoiles
Mais l’orage aussi !
Vis-à-vis la mienne
Une chaise attend :
Elle fut la sienne,
La nôtre un instant ;
D’un ruban signée,
Cette chaise est là,
Toute résignée,
Comme me voilà !
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au-fil-des-jours-91, Posté le mardi 11 octobre 2016 14:17
j'ai et je prends le temps de vous lire...merci aline